Ici Merov Club : 3 minutes de lecture pour comprendre ce qui se joue.

Ce 1er décembre, le marché crypto saigne. Bitcoin passe de 92 000$ à 87 000$ en trois heures. 700 millions de dollars de positions liquidées. 200 milliards de capitalisation envolés.

Pas de tweet de Trump. Pas de krach boursier. Pas de nouvelle réglementation. Le vrai coupable ? Le Japon.

Voici le mécanisme qui fait trembler tout le marché : les gros traders empruntent en yens japonais à 0,1% d'intérêt. Ils investissent cet argent dans le Bitcoin pour faire +100% de gains. C'est le carry trade. Un crédit presque gratuit pour parier gros sur la crypto.

Ce qui vient de casser : les taux d'intérêt japonais explosent à 1% (plus haut depuis 2008). La Banque du Japon va peut-être augmenter ses taux le 19 décembre (probabilité à 76%). Le yen grimpe de 2% en 24h. Résultat : les traders doivent rembourser leurs emprunts en panique. Ils vendent leur Bitcoin. Le prix s'effondre.

Quand le yen monte, le Bitcoin chute. C'est mathématique. On l'a déjà vu en 2018 et 2022.

Le week-end amplifie tout. Dimanche, personne ne trade. Les volumes sont au plus bas. Un gros ordre de vente déclenche une avalanche. 70% des grosses chutes crypto arrivent le week-end. Un bug sur Yearn (robot DeFi sur Ethereum) ajoute de la peur. Les utilisateurs fuient. Ethereum passe sous 2 900$. Contagion sur toutes les altcoins.

L'indice de peur atteint 20/100. Les investisseurs paniquent. Mais historiquement, ces niveaux marquent souvent le rebond. Les gros portefeuilles accumulent déjà sous 85 000$.

Bitcoin doit tenir les 84 000$ pour éviter un test à 80 000$. La prochaine réunion de la Banque du Japon est dans 18 jours (19 décembre). Si la Fed américaine baisse ses taux en décembre (87% de chances), ça pourrait équilibrer la balance. Cette chute n'est pas fondamentale. C'est la macroéconomie qui dicte. Le yen contrôle le flux de liquidité mondial vers la crypto. Surveille le yen. Il dicte ton portefeuille.

Ethereum traîne à 2 900$ aujourd'hui. Mais selon Ki Young Ju, patron de CryptoQuant, le vrai prix devrait être à 4 800$. Minimum. Ça fait 59% de sous-évaluation.

Il a analysé 12 modèles de valorisation (des formules mathématiques pour calculer si un actif est trop cher ou pas). Résultat : 10 sur 12 crient "sous-évalué". Les 2 autres sont neutres. Aucun ne dit "trop cher". Dans 2 jours, le 3 décembre à 21h49, arrive Fusaka. Une mise à jour massive d'Ethereum qui va tout changer.

Imagine Ethereum comme une autoroute bondée. Les transactions avancent au ralenti. Ça coûte cher en frais. Tout le monde râle. Fusaka transforme cette autoroute en voie express. Plus de voies, moins de bouchons, prix divisé par trois. Concrètement : Ethereum passe de 15 transactions par seconde à 60. Les frais s'effondrent. Les applications (jeux, paiements, DeFi) deviennent enfin fluides.

Pourquoi ce gap entre 2 900$ et 4 800$ ? Les institutionnels ont vendu massivement en novembre. 3 milliards sortis des ETF Ethereum. Mais les flux rebondissent déjà. Plus Fusaka qui arrive. Plus de transactions par seconde égale plus d'utilisateurs. Plus d'utilisateurs égale plus de valeur capturée par ETH. Plus de frais brûlés, donc moins d'ETH en circulation. L'offre baisse, la demande monte.

Les modèles de valorisation ne mentent pas. Le ratio entre l'argent verrouillé dans Ethereum (100 milliards en DeFi) et son prix montre un discount de 40% versus l'historique. Le P/E ratio crypto (prix d'ETH divisé par les revenus du réseau) place ETH comme Apple en 2000. En clair : quand tu compares ce que gagne Ethereum en frais versus son prix actuel, c'est donné.

Historiquement, les grosses mises à jour font exploser le prix :

Le 3 décembre marque le passage d'Ethereum du prototype au monstre industriel. Vitalik Buterin, le fondateur, appelle ça "la clé du scaling". Ethereum devient le hub central pour des applications globales. Paiements instantanés, jeux massifs, finance décentralisée à grande échelle.

Les analystes prévoient une rotation vers les altcoins après Fusaka. Si tout roule sans bug, ETH mène le bull run 2026 vers 6 000-7 000$.

Le 29 novembre 2025, la Banque Populaire de Chine réunit 13 agences gouvernementales. Objectif : relancer la guerre totale contre les stablecoins.

Les stablecoins, ce sont des jetons comme USDT (Tether) qui valent toujours 1$. Le pont stable entre le dollar et la crypto. Marché global : 250 milliards $. 8 000 milliards $ de volume par an.

Pékin les étiquette "menace financière". Le trading devient une "spéculation illégale". Les actions crypto de Hong Kong chutent de 10 à 20%.

Mais Tether contre-attaque. Paolo Ardoino, le patron, sort les chiffres : 215 milliards $ d'actifs contre 184,5 milliards $ de dettes. 30 milliards $ de réserves solides.

Pourquoi la Chine panique ? 3 raisons.

C'est la 4ème vague de bannissement. 2013, 2017, 2021, et maintenant 2025. Mais cette fois, focus laser sur les stablecoins. Le Ministère de la Sécurité Publique bloque les sites d'échange à l'étranger. Gèle les portefeuilles numériques. Traque les endroits où on convertit des yuans en USDT.

Les dégâts immédiats :

Mais historiquement, chaque ban chinois a été suivi d'un rebond. Post-2021, Bitcoin a fait +300% en 2023. Les marchés s'adaptent toujours.

La Chine représente maintenant 10% du volume mondial de stablecoins. C'était 50% il y a 5 ans. Les flux migrent vers l'Europe, les États-Unis, Singapour, Dubaï.

Tether domine avec 184 milliards $. Mais USDC gagne du terrain. Plus conforme, plus transparent.

La Chine pousse son e-CNY massivement. 2 000 milliards $ de transactions au 3ème trimestre 2025. Pékin veut des stablecoins adossés au yuan pour contrer le dollar.

Les stablecoins sont projetés à 3 000 milliards $ d'ici 2030. 10 fois plus qu'aujourd'hui. La Chine bloque, mais la crypto s'adapte. Les bannissements créent de la peur à court terme. Mais globalement, les stablecoins grandissent.

59 millions d'utilisateurs crypto persistent en Chine malgré l'interdiction. Hong Kong et Singapour restent ouverts.

Surveille l'e-CNY comme baromètre. Historiquement, ces bannissements ont toujours été des signaux d'achat.

Chaleureusement,
Merov Club