
Ici Merov Club : 3 minutes de lecture pour comprendre ce qui se joue.
Voilà ce qui t’attend aujourd’hui :
Tout se joue pour la crypto ce soir à 20h
Deux IA peuvent maintenant s’envoyer de l’argent
Les stablecoins vont tuer les banques ?

Sentiment du marché
TOUT SE JOUE POUR LA CRYPTO CE SOIR À 20H
Le 17 septembre 20h (heure FR), la Réserve fédérale américaine devrait annoncer une baisse de son taux directeur.
Selon les données du CME FedWatch, la probabilité d’une coupe de 25 points de base atteint plus de 90 %.
Ce mouvement, s’il est confirmé, pourrait relancer l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, en particulier sur le Bitcoin et les autres cryptomonnaies.
Historiquement, une baisse des taux injecte de la liquidité, réduit le coût du crédit et soutient les actifs risqués.

☝️ Sur ce graphique, La courbe bleue représente le taux directeur de la Fed, la grise le prix du Bitcoin. On y voit clairement que le Bitcoin s’est envolé en 2021-2022 alors que les taux d’intérêt américains étaient au plus bas.
Kris Marszalek, PDG de Crypto.com, estime qu’un tel geste « pourrait déclencher un boom massif » du marché crypto dès 2025.
À l’inverse, plusieurs analystes rappellent que les impacts à court terme sont incertains et dépendent largement du discours de Jerome Powell lors de la conférence de presse à 20h30.
Les investisseurs vont aussi surveiller les taux des obligations américaines.
Si ces rendements repartent à la hausse, l’argent pourrait préférer rester sur la dette d’État plutôt que d’aller sur le marché crypto, ce qui atténuerait l’effet positif d’une baisse des taux.
De son côté, HashKey Capital vise un Bitcoin à 170 000 $ d’ici fin 2025, mais cette prévision dépendra fortement de l’évolution réelle des taux et des flux de capitaux.
À surveiller : la décision de la Fed et le ton employé par Powell, qui pourraient fixer la tendance des prochains mois pour le marché crypto.
DEUX IA PEUVENT MAINTENANT S’ENVOYER DE L’ARGENT
Google a dévoilé un protocole qui permet à deux programmes d’intelligence artificielle de s’envoyer de l’argent.
La passerelle accepte les cartes bancaires ordinaires et les stablecoins, cryptomonnaies calées sur le dollar pour éviter les écarts de prix.
Le système prolonge l’Agent2Agent Protocol lancé en avril et mobilise plus de soixante entreprises, dont Salesforce, American Express et Etsy.
Objectif : rendre le paiement entre logiciels aussi simple qu’un échange de données, sans validation humaine.
Pour clarifier la contribution de chaque partenaire, voici les rôles clés :
• Google construit le socle Agent2Agent et relie réseaux bancaires et jetons stables
• Coinbase assure la compatibilité des jetons stables pour tout l’écosystème
• Ethereum Foundation fournit la norme EIP-3009 qui déclenche le transfert dès qu’un agent IA en a besoin
• Google Cloud et PayPal testent déjà le jeton PYUSD auprès d’un groupe de clients pilotes
James Tromans, responsable Web3 chez Google Cloud, insiste : chaque transfert reste traçable et sous contrôle humain dès la première ligne de code.
L’automatisation Agent2Agent pourrait canaliser un afflux de capitaux vers les stablecoins à mesure que les paiements entre logiciels migrent sur ces réseaux.
LES STABLECOINS VONT TUER LES BANQUES ?
Depuis janvier 2025, plusieurs banques américaines affirment qu’une montée en puissance des stablecoins, ces pièces numériques qui gardent la même valeur qu’un dollar, ferait disparaître 6 000 milliards $ de dépôts. Sans cet argent, disent-elles, le crédit se bloquerait : plus de prêts pour les familles et les entreprises.
Coinbase conteste. Son étude montre que le marché des stablecoins atteint seulement 301 milliards $. En 2024, ils ont servi à payer pour 2 000 milliards $, dont la moitié en dehors des États-Unis. Quand une entreprise règle un fournisseur asiatique avec un stablecoin, elle remplace simplement un virement lent et coûteux.
La véritable inquiétude se trouve ailleurs. Les banques tirent 187 milliards $ par an des frais sur les cartes. Des paiements instantanés, disponibles jour et nuit, menacent cette source de revenus. Et l’argument du manque d’argent ne tient pas : en 2024, ces mêmes banques ont laissé dormir 3 300 milliards $ à la Réserve fédérale et ont touché 176 milliards $ d’intérêts.
Le débat oppose donc une technologie rapide à une rente bien installée.
Chaleureusement,
Merov Club

